Fabrice Hyber, de son vrai nom Fabrice Hybert, est un artiste français touche-à-tout, né le 12 juillet 1961 à Luçon, en Vendée.
Il a fait ses études à l’École des Beaux-Arts de Nantes. Artiste de renommée internationale, Fabrice Hyber intervient dans des domaines et sur des supports très divers. Présent depuis une vingtaine d’années sur la scène artistique internationale, il procède par accumulations, proliférations, hybridations et opère de constants glissements entre les domaines du dessin, de la peinture, de la sculpture, de l’installation, de la vidéo mais aussi de l’entreprise et du commerce.
Son parcours est significatif d’un questionnement sur les réalités de l’art. Esprit prodigieusement inventif, inséré dans le système, les utilisant tout en les récusant.
L’artiste laisse en suspend la question de ses volontés, de ses envies, de ce qu’il propose au regard du spectateur, de la réponse qu’il espère. Fabrice Hyber est un entrepreneur et s’intéresse au commerce qu’il développe en parallèle. Le mot Art est un nom propre désignant toute la famille d’entreprises à venir. En 1988, il se fait directeur d’une société anonyme à responsabilité limitée. Il revend les objets qu’il invente. Comme les bonbons très bons, ou il va travailler avec des biochimistes pour utiliser des algues afin que le produit puisse être absorbé par les deux extrémités du système digestif. Il définit le commerce comme : « un moyen permettant d’assouplir nos limites par mélange d’humeur » Commercer c’est avant tout créer des relations entre individu.
En tant qu’artiste, Fabrice Hubert prend le parti du rire. Les textes qui accompagnent ses œuvres font partie prenante de l’œuvre et c’est par eux-même que Fabrice Hybert est considéré et jugé en tant qu’artiste. « Je fais toujours de la peinture, mais ce qui me porte dans la peinture, ce n’est pas le fait de faire de la peinture. C’est le comportement qui m’amène à en faire. Les glissements, les erreurs, les constructions.. »
Hybert a un travail honnête et réfléchi. Il questionne. L’expérience chez lui ne cherche pas à réitérer un résultat mais plutôt à expérimenter l’expérience. Tout événement est pour lui susceptible de donner naissance à un comportement, et pas simplement l’art.
Sa pensée est soucieuse de la transformation, ouverte au processus d’échange et de mutation.
C’est au cours de sa 44e année, Fabrice Hybert prend la décision d’ôter le T de son nom. Il s’agit d‘une véritable décision artistique. En rapport avec le titre de ses œuvres, « hybertmaché, hybertvitesse », le T posait problème. Lorsqu’un ami lui suggère de l’ôter. Hyber sans majuscule devient alors un hyberlatif.