Boris Achour, né à Marseille en 1966, est un artiste français. Il est cofondateur, en 1999, de Public, à Paris, un espace d’art contemporain géré par des artistes et curateurs indépendants. En 2002, il cofonde Trouble, une revue d’essais critiques, avec Claire Jacquet, François Piron et Émilie Renard, qui sont rejoints, en 2005, par Guillaume Désanges.
Il enseigne à l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise depuis janvier 2010.
Les actions-peu sont des interventions anonymes et éphémères réalisées dans l’espace public, le plus souvent avec des éléments trouvés sur place. Les premières ont été photographiées et présentées sous forme de diaporama. À partir de 1995, elles ont été filmées en vidéo.
En 2012 dans le cadre de son œuvre « séances « (Un spectacle en forme d’exposition, une exposition sous forme de spectacle, un récit sous forme d’images de sons et de sculptures, un montage d’éléments hétérogènes, construit par le spectateur.) Boris dit : « j’ai envie de développer et de mêler certains des aspects les plus importants de mon travail de ses dernières années. J’ai envie d’échelles spatiales et temporelles différentes. J’ai envie de proposer une forme qui s’apparente autant au spectacle qu’à l’exposition. J’ai envie d’un récit qui puisse être raconté avec autre chose que des images ou des mots. »
JOUER AVEC DES CHOSES MORTES
Œuvre-exposition au sein de laquelle le spectateur déambule dans un environnement plongé dans la pénombre où seuls des objets souvent hors d’échelle – une saucisse géante, des barrières de jardin, un iceberg, des sacs, un pupitre, des massifs de fleurs – sont éclairés de manière théâtrale. Sur un écran suspendu est projeté un film montrant cinq personnages manipulant méthodiquement chaque sculpture, dans une indétermination volontaire entre la pantomime, le burlesque ou la danse. Le film propose au spectateur, qui y reconnaît les objets présents dans l’espace, un rapport perturbé à la temporalité : quelque chose a eu lieu, ou pourrait avoir lieu. Jouer avec des choses mortes offre une expérience physique et temporelle qui associe de manière improbable l’esthétique des jeux télévisés, la sculpture minimale, les décors et éléments de spectacles d’écoles maternelle et de parcs d’attractions.
Ce à quoi il ajouta qu’il souhaité développer des collaborations avec des écrivains, desdanseurs, des acteurs et des musiciens.
Aussi Boris Achour, mène son œuvre vers un objectif différent, il désire inventer de nouveaux modes de travail, de production et de diffusion.
© Boris Achour