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Philippe Parreno vit et travaille à Paris. Figure de la scène artistique française mais aussi internationale, il produit une œuvre protéiforme et souvent éphémère, qui remet en question les formats d’expositions et la nature des images. Il est passionné par le passage de la réalité à la fiction et par l’exposition conçu comme médium et espace de fiction.
Dans les années 1990, Philippe Parreno doit sa renommée grâce à l’originalité de son travail, et à la diversité de ses pratiques ( le cinéma, le dessin, la performance etc…). Tout comme nombre d’artistes de sa génération, en particulier ses proches collaborateurs et amis de chez Anna Sanders Films, à savoir Dominique Gonzalez-Foerster ou Pierre Huyghe, il travaille particulièrement à partir d’un univers cinématographique ou télévisuel. Philippe Parreno, n’a cessé de se renouveler dans ses approches et élaborations de projets.
Philippe Parreno travaille beaucoup sur le décalage entre les différentes formes de représentation des images, entre réalité et fiction, langage et narration, la temporalité, le théâtre, les codes télévisuels et cinématographiques, qu’il fusionne entre eux. Il a réalisé de nombreuses expositions et installations, impliquant par exemple des objets (un arbre de Noël, une fresque fluorescente, des mannequins ou encore des ballons fixés au plafond « bulles sans paroles »)1, de la musique, des lumières, et des films. Tous ces médiums accompagnent l’expérience poétique des spectateurs. En 2013, Philippe Parreno expose au Palais Tokyo, « Anywhere, anywhere out of the world », Il joue avec les symboles, les mots et les sons, modifiant alors la perception de l’espace par les visiteurs. Il transforme le Palais Tokyo en un énorme organisme vivant, une grande boite à musique, une machine poétique dont le mécanisme est en perpétuelle évolution. Le montage de l’exposition ressemble à un gigantesque plateau de cinéma, où les œuvres se déclenchent, s’arrêtent, se court-circuitent, il déploie ici un art du programme. Dans la rotonde centrale, des rails sont posés en cercle au sol, autour d’une petite scène, comme pour le filmage d’un traveling, sauf qu’il y aura l’absence de caméras, mais un pan de mur tournant robotiquement autour d’un étrange dance floor où l’on entend le son de danseurs.
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Il réalise en 2004, en collaboration avec un plasticien anglais, Douglas Gordon, un film en temps réel d’un match de football à travers le portrait de l’icône du football mondiale Zinédine Zidane. Le film porte le même nom : Zidane, a portrait of the 21st century. Un film qui ne cadre que les moindres faits et gestes du joueur, tout au long d’un match de championnat avec le Real Madrid, au stade Santiago Bernabéu. Le spectateur est plongé au cœur du match, dans un chaos de geste discontinus, de chocs physique.
© Philippe Parreno
Galerie de l’artiste : Air de Paris